Centre de presse de l’OCS

OCE inaugure la 3ème Conférence Continentale Africaine sur le Curriculum

L’Organisation de Coopération Éducative (OCE) a participé ce lundi à l’inauguration de la 3ème Conférence Continentale Africaine sur le Curriculum avec pour thème “Technologie de l’Éducation et Alignement Curriculaire à l’Ere Nouvelle” qui se déroulera jusqu’au 26 mai dans la ville de Banjul, en Gambie.

Co-organisé par l’OCE, l’ACA, l’UA, le MoBSE et l’UNESCO-BIE, l’événement rassemble des développeurs de programmes, des exécutants, des partenaires, des formateurs d’enseignants et d’autres parties prenantes pour discuter et explorer des solutions aux défis éducatifs en Afrique.

Dans le cadre de l’ouverture, le Secrétaire Général de l’OCE, S. E. Manssour Bin Mussallam a évoqué la principale raison de soutenir la Conférence.

“C’est la même raison qui vous a tous amenés ici aujourd’hui, la même raison qui pousse chacun de nous à lutter quotidiennement, face à des obstacles écrasants, avec une persévérance infatigable et une détermination sans faille. Cette raison unificatrice est celle que nous servons tous une même cause noble et collective: celle de construire une troisième voie de développement, inclusive et équitable, qui ne peut naître que par et de l’éducation”, a-t-il assuré.

Le Secrétaire Général s’est félicité du fait que la réunion continentale reconnaisse la nécessité d’aligner les programmes scolaires, la formation des enseignants et les évaluations des apprentissages, et a soumis à l’examen des participants un autre alignement fondamental qui devrait être réalisé et qu’il a qualifié d’ “alignement social”.

Bin Mussallam a averti qu’il n’y a pas d’éducation neutre en termes de justice sociale, et autant l’éducation porte en elle la promesse d’un avenir meilleur et plus équitable, autant elle peut aussi servir d’instrument d’aliénation, d’usine industrielle qui reproduit la société avec toutes ses iniquités et difformités.

Par conséquent, il a déclaré qu’une éducation qui reconnaît les aspirations régionales, les priorités nationales, les réalités locales et nos particularités individuelles est nécessaire, et non une éducation qui – sous couvert de normes universellement égales – ne fait que reproduire l’inégalité.

Faisant allusion au potentiel de la technologie et des innovations, il a déclaré qu’il n’y a pas de discussion sur l’opportunité d’utiliser la technologie, mais a insisté sur le fait que nous devons encore avoir un débat rigoureux et réfléchi sur où, quand et comment utiliser la technologie.

“Nous avons besoin de technologies contextualisées, ou du moins de technologies qui peuvent être contextualisées, plutôt que de technologies propriétaires à source fermée”, a-t-il insisté.

Avec la certitude que lorsque nous parlons d’éducation, nous parlons d’une éducation transformée qui peut atteindre son plein potentiel émancipateur, Bin Mussalam a mentionné la synergie qui doit exister entre la sagesse des traditions anciennes et la vigueur des rêves contemporains.

“C’est ce que signifie parvenir à des programmes véritablement africains. C’est ce que signifie lutter pour une éducation équilibrée et inclusive. C’est la mission historique de cette Conférence continentale et c’est notre détermination inébranlable et sans compromis”, a-t-il fait remarquer.

Appelant à poursuivre le combat pour un monde meilleur, le Secrétaire général a insisté: “Le temps presse, Mesdames et Messieurs”

OPENING CEREMONY SPEECH BY THE SECRETARY-GENERAL
3rd African Continental Curriculum Conference
23rd May 2022, Banjula, The Gambia